Comment organiser son patrimoine quand on s’expatrie ? – Chronique du mercredi 28 octobre 2020


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Conseils de Famille – La chronique patrimoine de Sud Radio Par Olivier Daudé et Stéphane Molère

Olivier :
Je suis toujours un peu surpris par le nombre de personnes qui nous écoutent et nous podcastent depuis l’étranger.

Stéphane, il y a quelques semaines nous listions les réflexes à avoir avant de partir vivre à l’étranger.

Depuis, nous avons reçu des questions sur l’organisation patrimoniale qu’il convient d’organiser quand on s’expatrie…

Stéphane :
Oui, voyons ce soir ce qui se passe une fois sur place …
Généralement, quand on part s’installer à l’étranger, on bénéficie d’abord d’un revenu plus important…

Seulement, attention, les postes de charges augmentent …

Il convient donc de s’imposer une meilleure gestion de son budget.

Olivier :
À quoi faut-il faire particulièrement attention ?

Stéphane :

Si vous partez vivre à l’étranger vous devrez assumer :
• Vos dépenses de santé & prévoyance ;
• L’éducation des enfants ;
• La cotisation individuelle à la retraite ;
• Vous n’aurez probablement plus de droits au chômage.
… c’est une tout autre organisation patrimoniale qui s’impose à vous.

Olivier :
Oui, on dispose d’un plus gros budget mais à répartir de façon différente… Et il reste de la place pour la gestion de patrimoine ?

Stéphane :
C’est tout l’objet de la gestion de patrimoine.
C’est de répartir et d’investir les masses en fonction des objectifs patrimoniaux auxquelles elles doivent correspondre.

Olivier :
Est-ce que les produits d’investissements destinés aux expatriés sont différents ?

Stéphane :
Ce ne sont pas les produits qui sont différents, Olivier, mais les critères d’investissements.

Prenons l’exemple d’un investissement immobilier …

Olivier :
En quoi la façon d’acquérir de l’immobilier quand on est à l’étranger est-elle différente ?

Stéphane :
Cela tient au financement.
En fait, les banques qui financent les français de l’étranger ont toutes finalement à peu près les mêmes critères. Elles financent 90 % du projet.

L’apport est donc de 10 % + les frais.

Mais les frais sont très très différents d’un type d’immobilier à l’autre.

Olivier :
Un exemple ?

Stéphane :
Oui, si j’achète de l’immobilier neuf, mes frais sont les suivants :
2,3% de frais de notaire et 1% de frais de garantie.

Donc je peux trouver un financement en apportant seulement 15 % du montant d’un projet.

Mais si j’achète de l’immobilier ancien, je vais avoir beaucoup plus de frais :

• Frais de notaire : 8,3% ;
• Frais de garantie : 1% ;
• Frais d’agence : 5% ;
• Un peu de travaux ;
• Éventuellement des meubles …

Je risque de devoir apporter 30 % du montant de mon projet …

.. Ce qui peut s’avérer très restrictif …

Les non-résidents ont donc probablement intérêt à acheter de l’immobilier neuf pour limiter leur apport.