Pourquoi en France avons-nous autant de sortes de contrats financiers ? – Chronique du mardi 8 septembre 2020


S’abonner à notre chaîne

Conseils de Famille – La chronique patrimoine de Sud Radio

Par Olivier Daudé et Stéphane Molère

Pourquoi en France avons-nous autant de sortes de contrats financiers ?

Stéphane : C’est vrai Olivier, nous le disions la semaine dernière, nous avons à notre disposition des dizaines de sortes de livrets et de “contrats financiers” différents : PEA, contrat d’assurance vie, contrat de capitalisation, PERP, PER, Madelin, Art. 83, …. dont les caractéristiques ont toutes évoluées avec le temps…

Olivier : A quoi servent-ils ?

Stéphane : Le dénominateur commun de tous ces contrats est le même. Voilà comment on en justifie l’existence.

En France, nous avons une forte fiscalité sur les produits financiers (sur les dividendes et les plus-values d’actions)

Si les titres sont détenus en direct, c’est à dire sur des comptes titres (c’est à dire sans être placé à l’intérieur d’un contrat), la fiscalité est due immédiatement à chaque fois que nous vendons des titres avec une plus-value ou à chaque fois que nous percevons des dividendes.

Prenons un exemple :
Si j’achète pour 100 euros d’actions Renault et que je les revends 200 euros quelques années plus tard.
Je réalise une plus-value de 100 euros (la différence entre mon prix d’achat et mon prix de vente)
Je devrais donc m’acquitter d’une fiscalité de 30 euros. Une fois la fiscalité acquittée, je ne dispose donc plus de 200 euros pour être réinvestis mais seulement de 170 euros.

Finalement il me faut payer de la fiscalité sur des gains qui sont encore virtuels car réinvestis.

Alors que dans un contrat il n’y a pas de fiscalité avant la sortie du contrat, et cette fiscalité est en plus souvent modulée avec la durée du contrat.

Olivier : Pourquoi y a t’il autant de contrats ?

Stéphane : Parce qu’ils ont tous leur spécificité. Tous une fiscalité spécifique.
Certains permettent de déduire les impôts lors de la souscription, d’autres de limiter la fiscalité sur la plus-value, et d’autres ont d’autres avantages encore.

Nous passerons en revue l’essentiel d’entre eux pendant cette chronique et essaierons de cerner leur utilité à tous… sans jamais nous départir de notre bon sens !